Petit guide de survie avant et après les examens

(ou comment traverser la tempête sans sombrer dans la caféine et les insomnies)

Nisrine Khadraoui, L2 psychologie

Tic Tac ! Les examens approchent. Tu entends déjà les murmures stressés à la BU, les messages “tu révises toi ?” à 2h du matin, et ton frigo commence à se remplir de Red Bull plus vite que de légumes. Heureusement pour toi, voici ton manuel de survie, testé et approuvé par une étudiante traumatisée par ses premiers partiels (moi).


Étape 1 : Avant l’examen — la période du “je m’y mets demain”

Ton pire ennemi, c’est toi-même. Plus précisément, cette petite voix qui te dit : “je commence demain”. Mauvaise nouvelle : demain ne viendra jamais. Enfin si, mais tu trouveras toujours une excellente raison pour repousser encore un peu. Spoiler : il n’y aura jamais de “bon moment” pour t’y mettre.
Le secret ? Découpe la montagne en petites collines :

Fixe-toi des mini-objectifs :
(“aujourd’hui, je lis une page”, “je fais une fiche”, “je fais un sujet d’annales”). Organise-toi : tel jour, telle matière, et un peu de temps pour respirer.

Récompense-toi :
un carré de chocolat par paragraphe, c’est scientifiquement motivant ! (Mais vas-y mollo, sinon c’est ton estomac qui va réviser à ta place.) Et si le chocolat n’est pas ton truc, trouve ta récompense : une série, un appel à un pote, une sieste bien méritée.

Teste plusieurs méthodes :
Pomodoro, répétition espacée, active recall, fiches, mind maps, time blocking… Il n’existe pas une façon universelle de bien réviser. Expérimente, mélange, adapte — l’important, c’est de trouver ce qui te convient et ce qui te rend efficace.

Respire. Bois de l’eau. Et dors !
Non, réviser jusqu’à 4h du matin ne fera pas de toi un génie. Ton cerveau a besoin de repos pour retenir, pas de caféine en intraveineuse.


Étape 2 : Pendant l’examen — l’art du sang-froid

Tu t’assois. Ton cœur bat à 180 bpm. Tu lis la première question et… Tu regrettes toutes tes décisions de vie. Mais, respire, relis, et attaque ! Ce n’est pas insurmontable, crois-moi !
Quelques astuces de survie le jour J :

Bois un peu d’eau avant de commencer (et évite le café, ton cœur te remerciera).

Lis tout le sujet avant d’écrire : parfois, la question 3 te donne la réponse à la 1.

Commence par ce que tu connais pour te rassurer.

Si c’est un QCM, attention aux points négatifs : mieux vaut laisser vide que de tenter au hasard.

Et surtout : fais-toi confiance. Tu en sais plus que tu ne le crois !

Souviens-toi : personne ne sort d’un examen en se disant “c’était parfait”. Même ceux qui auront 18 te diront “j’ai foiré”.


Étape 3 : Après l’examen — le deuil et la renaissance

Phase 0 : Tu sors, tu refais le sujet avec tes potes, tu t’auto-persuades que “tout le monde a galéré”.

Phase 1 : Tout oublier et aller en soirée !

Phase 2 : Tu passes par les cinq stades du deuil :

1. Le déni (“C’est pas possible, ils ont mal corrigé !”)
2. La colère (“Mais pourquoi j’ai écrit ça ?!”)
3. La négociation (“S’ils arrondissent, j’ai peut-être 10,25 ?”)
4. La dépression (Netflix + chips = mood of the week)
5. L’acceptation (“Ok, j’ai survécu. À la prochaine bataille.”)

Phase 3 : Tu redécouvres la vie. Tu dors, tu manges autre chose que des nouilles, tu respires sans penser à tes fiches. Et tu jures, la main sur le cœur, de t’y prendre à l’avance la prochaine fois.


Conseils pour renaître

Mange équilibré : après des semaines de café et de pâtes instantanées, ton corps a besoin de vraie nourriture pour récupérer.

Autorise-toi une pause plaisir : sortie avec les amis, Netflix, promenade, jeux vidéo…

Bouge un peu : marche, sport, danse, yoga… même 20 minutes suffisent pour relâcher la tension et retrouver de l’énergie.

Analyse la période d’examens : note ce qui a bien fonctionné et ce qui a moins marché, pas pour te culpabiliser, mais pour t’améliorer pour le prochain semestre.

Reconnecte-toi avec tes proches et tes hobbies : la période d’examens isole souvent, et retrouver un rythme social et des activités que tu aimes est crucial pour ton moral.

Laisse tomber le stress post-examen : une fois rendu, tu ne peux plus changer ce qui a été fait. Accepte que tu as fait de ton mieux et laisse ton cerveau passer à autre chose.

Mais rappelle-toi : le stress, la fatigue, la procrastination, les insomnies avant un examen… tout ça n’a rien d’anormal. Ton cerveau n’est pas contre toi : il essaie simplement de gérer une situation qu’il perçoit comme importante. C’est une réaction humaine, pas une faiblesse.

Il faut aussi préciser une chose essentielle : les examens ne mesurent pas ta valeur, ni ton intelligence, ni tout ce que tu es capable de faire. Ils mesurent surtout ta capacité à restituer des connaissances dans un contexte précis, à un instant donné — et ce n’est pas toujours représentatif de tout ce que tu as appris, compris ou vécu pendant le semestre.

Alors oui, tu vas peut-être paniquer, remettre tes révisions à plus tard, boire un peu trop de café et douter de toi. Et c’est normal. On est tous passés par là, et on y passera encore, même ceux qui semblent toujours “gérer”.

Ce qui compte, c’est d’apprendre à t’écouter, à te reposer, et à te rappeler que ta santé mentale et physique passe avant tout le reste. Parce qu’une bonne note ne vaut pas le sacrifice de ta santé.
Et puis, entre nous : la fac, c’est une aventure. On rame, on rit, on pleure un peu, mais on en sort grandi et fier.
Courage à nous,

Nisrine Khadraoui,
Étudiante dans la même galère que vous.